Ça y est ma Simca Cinq roule de nouveau... C'est en 1984 que
j'ai découvert dans le Lot, abandonnée dans une casse, une
épave très mûre de Simca Cinq 1936. Je l'ai
démontée et ramenée à Paris 15e. J'ai
acheté ensuite par les petites annonces de LVA une Simca Cinq 1936 sans
moteur boîte mais avec carte grise et une coque saine (châssis
cassé et boulonné).
En 1985, c'est une Simca Cinq neuve, immatriculée 777 FZH 75,
qui roule dans Paris et est même présentée avec le Club
Simca au concours d'élégance à Verrières-Le-Buisson.
Nous avons même remporté le 1er Prix.
En 1987, je suis affecté à Nouméa en
Nouvelle-Calédonie et dans le conteneur de déménagement, il
y a la petite Simca Cinq qui va découvrir les rivages du Pacifique.
Et ça roule et ça roule...
À 20 000 km, ça commence à fumer à
l'échappement et la pression d'huile faiblit.
On démonte tout, monte de chemises sèches pistons neufs
en cote d'origine (52), régulage des bielles, etc. et c'est reparti
en balade le long des baies de Nouméa.
20 000 km plus loin, il y a un petit tic tic par moments au
moteur, la pression d'huile faiblit un peu mais ça ne fume pas et
ça tire bien. Méfiance donc, je ne quitte pas des yeux la pression
d'huile qui brutalement s'effondre, je tente de rentrer à la maison avec
un œuf sous le pied.
Mais CRAC BOUM, je rentre en dépanneuse : moteur
explosé. C'était le 30 mai 2008 devant la piscine municipale
d'Ouen Toro (tu connais Jean-Paul). Au démontage, diagnostic : un
boulon d'une tête de bielle a dû casser et tout s'est mis en
travers, d'où le bloc explosé. Mais heureusement, j'avais un autre
bloc (pas terrible), d'où démontage de tout cela, choix du
meilleur et ensuite de nouveau chemises sèches et pistons neufs en cote
d'origine. Je passe les détails mais ça prend du temps.
Le 5 février 2009, le moteur tourne sur la table. Le 17
février, tout est remonté et je fais le premier petit tour
(2 km). Ça marche !
Et c'est reparti par petits tours (30 km) le long des baies de
Nouméa. J'ai déjà 300 km au compteur.
Une Simca Cinq peut être immortelle !
Texte et photos : Jean-Pierre TILLIER
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