Une fois n'est pas coutume, je commence par la fin : je remercie
« en bloc » tous ceux qui ont participé à
cette opération de remontage de mon coupé Simca 8 Sport 1952.
Ils se reconnaîtront.
Maintenant un petit historique du complot.
J'ai cette voiture depuis fin 1999, elle était restée
presque 30 ans sans bouger sur cales sur de la terre battue, recouverte par 4
planches, mais elle était protégée et entretenue par une
nombreuse famille d'écureuils qui l'utilisait comme magasin d'hiver pour
y conserver noix et noisettes.
Elle était en très bon état, tant de
châssis que de carrosserie, mais son moteur, ses boîtiers de
suspension avant étaient bloqués et les câbles
électriques et les joints caoutchouc irrécupérables...
Pendant 4 ans, à raison de quelques heures tous les 3 ou 6
mois, j'ai tout démonté, gratté et protégé.
Ensuite un passage à vide de presque 3 ans sans y toucher... Il
ne me restait rien à démonter...
C'est alors qu'intervint une bande de comploteurs !
« Tu ne remontes rien, tu mets tout en boîte et en
dix jours, pendant Rétromobile, on peut la remonter ta
voiture. »
Mes quelques remarques et doutes, balayés façon tornade
tropicale, je n'ai donc pas eu vraiment le choix et j'ai donné mon
« accord ».
C'est ainsi que :
- le 15 décembre : confirmation de l'opération
- le 20 décembre : installation de l'ensemble
châssis, coque sur un « chariot à roulettes »
- le 27 décembre : transport de la voiture chez le
carrossier-peintre (retour prévu directement sur le salon au stand
Gazoline)
Et pour moi... moins de deux mois pour revérifier et reprendre
tout ce que j'avais préparé des années auparavant.
Pour toutes les pièces spécifiques Simca 8 Sport pas
trop de difficultés, identifiées et repérées, rien
ne manquait.
Mais pour le reste, alors que je n'avais plus la voiture sous les yeux
ou sous la main et que le catalogue de pièces détachées ne
précise jamais le type de vis ou de joint, mes craintes concernant
l'identification des quelques centaines de vis, rondelles,
écrous, etc., avaient été emportés dans la
tornade. Et une tornade ça tourne, n'est-ce pas ?
Pour une autre de mes craintes, alors que je craignais de me sentir
« dépossédé » de ma voiture, divine
surprise, avant chaque opération de remontage il m'était
expliqué « comment » et
« pourquoi » et demandé mon accord. Merci pour ces
attentions.
Dix jours c'est court,mais parfois long, et s'il y eu pourtant
quelques moments difficiles, ils le furent moins pour moi que pendant les six
semaines précédant Rétromobile, car pendant ces dix jours,
ça avançait et l'objectif fut atteint.
Après 35 ans sur des cales, elle roulait de nouveau avec une
nouvelle robe. Le dimanche soir, après avoir laissé sortir la
première vague des exposants, ma petite fille à mes
côtés nous sommes tranquillement rentrés à la maison.
Encore merci donc à ceux qui m'ont aidé
« avant et pendant », qui m'ont soutenu et
encouragé sur place ou à distance.
Et à bientôt ?...
Texte : Pierre Thiry, photos : Jean-Paul
Ladégaillerie
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