Millau n'est pas la porte qui se trouve à côté de celle de
Montbéliard bien que ces deux villes commencent par la même lettre. Distance :
690 km.
Nous étions trois véhicules à partir : ma 1500, la 1301 break de
Serge et la 304 cabriolet de Lucien. Il faut dire que Lucien est mon grand ami et bon
mécanicien. De plus, nous avons fréquenté le même établissement
scolaire en primaire dans un petit village situé en Tunisie mais pas en même temps car
il a dix ans de plus que moi. Il est aussi vice-président du Club des Vieux Volants
Franc-Comtois de Sochaux, mon club local. Le temps n'étant pas au beau fixe et la
météo nous annonçant de la pluie et du froid tout le week-end, Lucien a
changé de voiture au dernier moment, bien que le cabriolet ait été
déjà chargé. Le cabriolet, c'est bien quand il fait beau. Il a donc pris sa
306, voiture moderne et il a fermé la marche tout le long du parcours.
Après avoir fait 300 km, le moteur de ma 1500 n'avait plus la pêche et
les côtes devenaient de plus en plus pénibles. En arrivant à Issoire, j'ai pris
la décision de ne pas aller à Millau avec.
Pour ceux qui n'ont jamais pris l'A 75 sur ce parcours qui est gratuit, il y a
montées puis descentes presque en permanence et on passe à plus de
1100 mètres d'altitude. Je suis arrivé à Millau sous le viaduc, point du
rassemblement, en 1301 et mon épouse en 306.
Visite et commentaires par un guide sur la construction du viaduc. Très
intéressant pour les scientifiques.
Visite d'une manufacture de gants à Millau. Les dames ont beaucoup aimé.
Visite d'un château à Vézins-de-Lévézou encore habité par
la famille et explications par un guide qui se nomme M. Vézins : c'est le comte de
Vézins de Lévézou.
Hébergement au Relais du Bois du Four, un cadre exceptionnel et nos voitures ont
été garées dans une grange à l'abri des intempéries sauf une par
manque de place.
Pour le retour, tout le monde est bien rentré chez soi ; moi je suis
rentré avec ma 1500 après une auscultation à Issoire et un réglage des
culbuteurs. Je dis tout le monde, mais il y a un équipage, M. Berger, le joint de
culasse de leur 1300 a lâché et ils sont rentrés avec M. Berthelot. Ils
n'habitent pas loin, les uns dans le Rhône et les autres dans la Loire. Ils faisaient donc la
route ensemble.
Les participants se sont quittés au Relais du Bois du Four très heureux
d'avoir passé le week-end avec d'autres passionnés de Simca et il y en a même
qui vont essayer de venir à Paris en septembre.
Une attention particulière à une dame qui s'est proposée de
régler par chèque M. le Comte, le prix était de 4 € par personne
et il n'avait pas beaucoup de monnaie. Lorsque j'ai voulu payer ma part lors du repas de midi, cette
dame m'a dit : « non, ce n'est pas la peine car votre part a été
payée par l'ensemble des participants ».
Je tiens à dire que lors de chaque rassemblement, il y a de la bonne humeur, de la
sympathie, des gens qui n'hésitent pas à dépanner et des gestes qui font
plaisir à l'organisateur.
Un grand merci à tout le monde car en arrivant à Millau sans ma 1500,
j'avais honte, j'étais dégoûté car c'est la deuxième année
consécutive. J'en suis reparti avec du baume au cœur.
Texte : Georges Rizzo
Montauban-Millau ce n'est pas loin, mais voilà on n'a toujours pas vu le
viaduc !!!
On en a rêvé, Simca l'a fait.
Samedi 19 juin 2010 :
8 heures, réveil, vite, debout pour ouvrir les volets. Ah !!! Bon... on
va rester au lit vu le temps. Je ne sais plus si on est en novembre ou en juin. Allez, on est
optimiste, c'est juin, ça va se lever.
Montauban-Albi : grisaille, pluie, le pire est à venir. À l'approche
des Monts de Lacaune, le brouillard s'invite et nous accompagne jusqu'à Saint-Affrique et
là, ça se lève.
Au détour d'un virage, il est là, majestueux, fier. Arrivée à
Millau ville, restauration rapide et non pas fast-food, direction le viaduc et notre rendez-vous.
Arrivant des quatre coins de France, elles sont venues, elles sont toutes là, les
Simca.
M. Rizzo, notre G.O., présente chacun d'entre nous et notre véhicule.
Puis visite guidée du viaduc. Les explications du guide étant plus claires que le
temps, cette visite fût très intéressante et enrichissante. Chapeau
Eiffage !!
C'est en convoi que nous nous dirigeons vers la ville pour la visite de la manufacture de
gants de peau « CAUSSE », la seule survivante d'un riche passé
industriel. Les dames, admirant les gants, restent presque indifférentes quant au prix alors
que les messieurs tournent autour des machines exposées en se demandant comment ça
marche ?
Et c'est en fin d'après-midi que nous arrivons à l'hôtel
« Relais du Bois du Four », cadre campagnard garanti. Extérieur avec
une belle pièce d'eau et intérieur qui fleure bon la vielle demeure.
Délicate attention de la part de l'hôtelier, une remise est à notre
disposition pour garer nos belles non pas à l'abri des regards, mais de la pluie.
Chambre chauffée, normal pour la saison, mais apparemment pas de couvertures pour
tout le monde. Pas grave, au Club Simca l'ambiance est chaude.
Dimanche 20 juin 2010 :
Après un copieux petit déjeuner, un road book fléché nous est
remis par M. Rizzo. C'est une façon un peu pimentée pour se rendre à un
château proche. Excellente idée, car alors là, on en a vu des Simca, dans tous
les sens, se croisant, se recroisant. Chacun étant sûr d'être dans la bonne
direction faisait signe à l'autre qu'il se trompait. Là, on a
« jardiné » sévère mais on s'est quand même tous
retrouvés au même endroit à savoir le château de
Vézins-de-Lévézou.
L'accueil simple mais chaleureux de M. le comte de Vézins, ses commentaires
assortis de nombreuses anecdotes familiales (ce château, où a dormi Henri IV, est
propriété familiale depuis 900 ans) ont rendu cette visite très
intéressante. Avec l'accord du châtelain, nous avons aligné nos voitures dans la
cour et chaque équipage a posé près de son fier destrier. C'est sur cette note
sympathique que la matinée s'est achevée.
Retour à l'hôtel pour le repas de midi. La lonnnnnngueur d'attente entre
chaque plat à permis à chacun d'échanger encore des idées, des conseils,
des numéros de téléphone, des adresses utiles.
Tout ayant une fin, aussi bien le service (enfin) que le week-end, chacun est reparti,
content de ce séjour Millavois.
Tout le monde est bien rentré chez soi, sauf pour un équipage dont la
voiture a fait un caprice à quelques kilomètres du but... que voulez-vous, il faut
bien que jeunesse se passe.
Et pour finir, bravo à chacun d'entre vous pour la qualité de restauration,
de soins et d'entretien que vous apportez à vos Simca et merci à nos épouses de
nous laisser vivre notre passion et de partager tous ces moments avec nous.
Texte : Isabelle et Michel Sigogne
Photos : Georges Rizzo et Isabelle et Michel Sigogne
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