Comme tous les ans, le Forum organise une sortie de plusieurs jours pour découvrir une région et
surtout faire en sorte que les membres virtuels puissent se rencontrer. Après la virée pisciacaise, c'est
donc dans le Beaujolais que se déroule le 5e rassemblement Simca-World. Pascal et Mimi ont fait
très fort puisqu'ils ont organisé ce RSW sur quatre jours !
Sur mon insistance lors du dernier rassemblement qui s'est déroulé sur Poissy, Pascal a
réussi à nous faire visiter la Fondation Berliet. Pour être sûr de ne pas arriver en retard
à cet événement, je suis arrivé la veille. Pascal et Mimi ont eu la gentillesse de
m'héberger chez eux.
À peine arrivé à Chambost après mon voyage à travers la campagne et avoir
eu à peine le temps de dire bonjour, Pascal me dit : « viens, j'ai un truc à aller
chercher ! ». Et là, surprise ! C'est en Galion que nous allons faire le voyage. C'est mon
baptême. Et quel baptême. Ce camion, pourtant petit, fait immense de l'intérieur. Ce
phénomène est sûrement accentué par la petitesse des routes de montagne que nous avons
empruntées. Ce RSW commence bien. Malheureusement, cueilli par cette surprise, je n'ai pas pu immortaliser ce
moment avec mon appareil. La prochaine fois je le prendrai à la descente de la voiture.
Le soir venu, Mimi m'avait prévenu que je ne serais pas seul à
« squatter ». Et en effet, pas moins de dix personnes sont présentes pour déguster
l'excellent saucisson lyonnais qui a été cuisiné dans les règles de l'art,
c'est-à-dire cuit avec les restes des pressurages du raisin.
Nous partons de bonne heure le matin pour être au rendez-vous de 9 h en pleine campagne à Le
Montellier. Seuls trois immenses hangars brisent la quiétude des lieux. Tous les autres sont là : les
Belges venus en force, puis tous les habitués des RSW.
Après un petit film, nous découvrons plus de trois cents véhicules de toutes les
époques, de toutes les tailles et de toutes les couleurs ! Mais nous pouvons admirer le clou du spectacle.
Le plus gros camion de son époque, le T100 ! Ce camion est vraiment impressionnant. On peut passer entre le
garde-boue (j'aurais pu l'écrire aussi « garde debout ») et la roue, on peut passer
accroupi dessous. Les ponts sont immenses, la barre de direction aussi ! Enfin tout est démesuré.
Parmi toutes ces belles choses à voir, il y a quand même deux Simca. Malgré un accès
difficile pour la visite de cette fondation (ce n'est pas un musée) je conseille à tout le monde de faire
le détour.
Nous repartons pour un pique-nique dans les jardins du musée Malartre à la Rochetaillée
ou l'esplanade nous est réservée. Après un petit interlude où « France
3 » et le journal « Le Progrès » interviewent participants et passants, nous
avons la chance de faire la visite avec le directeur des lieux. Et je peux vous dire que je buvais ses paroles !
Car j'avais déjà visité ce musée mais en passant, sans vraiment regarder. Alors que là, il nous
explique toutes les évolutions des voitures, pourquoi telle innovation, ce que cela a apporté sur les
modèles suivants, etc. Trois heures de visite, alors que normalement cela se fait en deux heures !
Nous rentrons au gîte et prenons nos chambres. Le repas du soir est aussi divers que varié
puisque c'est chaque participant qui a apporté une spécialité de sa région. Ce fut un repas
très sympathique, car chacun a pu partager autour de sa spécialité. Il y avait entre autres des
galettes de pomme de terre (spécialité de la Loire), du pâté de Pâques
(spécialité berrichonne), du vin « d'oringe » (avé l'accent,
spécialité PACA), etc. Heureusement, les ch'tis n'ont pas apporté de Maroilles ? Bon en bouche
mais très fort en odorat.
Pendant la nuit, nous essuyons une tempête. Des arbres sont tombés sur les routes. Pascal
s'active de bonne heure avec des amis pour dégager ou faire dégager les routes où vont passer les
voitures pour la balade découverte du Beaujolais. Nous partons en plusieurs convois. Nous découvrons de
petites routes en passant par des cols, des crêtes, des petits villages. Les paysages sont impressionnants. Nous
en prenons plein nos mirettes.
Le premier rendez-vous est donné à Ternand qui est un petit village perché fort
sympathique. Pendant que nous prenons un café préparé par Mimi, un autre club de voitures anciennes
arrive sur le parking. Ils viennent aussi pour visiter la ville. Et parmi ce lot de très belles autos, il y a
quelques Simca dont une 1000 coupé et un coupé sport.
Nous reprenons la route en suivant le road-book, pour rejoindre Oingt. Nous avons rendez-vous chez un
viticulteur collectionneur. Il y a un peu de tout. Mais il y a une Simca-Fiat que je pense dans son jus. Une superbe
auto ! Nous prenons le repas sur place. Puis, pour nous faire digérer, nous parcourons cette petite ville
très typique construite avec des pierres dorées.
Nous continuons notre balade à la découverte du Beaujolais. On nous donne rendez-vous au
sémaphore de Marcy pour un cours de télégraphe optique ou télégraphe Chappe. Puis
nous terminons notre périple à Charnay. Le soir, rendez- vous est donné dans une cave
voûtée pour un « Machon ». C'est un repas campagnard typique de la région.
Le lendemain matin, nous allons visiter une chèvrerie. La dame est passionnée et nous fait
découvrir et partager son métier. Dans un endroit de la ferme, il y a un petit musée sur la boucle
ferroviaire du Haut-Azergues. C'est une boucle faite par les voies de chemin de fer qui permet aux trains de pouvoir
parcourir de grands dénivelés. Il en existe trois en France.
Pendant le trajet du retour, coup de théâtre ! Une des Ariane rémoises fait un bruit
bizarre. Après diagnostic, plus d'huile dans la boîte de vitesses… Qu'à cela ne tienne,
Pascal a du stock d'avance. Charly se charge de faire l'échange en moins de trois heures. Bravo l'artiste !
Belle solidarité.
Le midi, nous mangeons dans la salle des fêtes de Grandis. Les organisateurs avaient
préparé des jeux. Il y avait des jeux de force, mais aussi d'habileté. Mais le plus
« surprenant » c'était le vélo avec une direction inversée !!! Plus
casse binette, ce n'est pas possible ! Car les réflexes reprennent le dessus et on braque toujours du
côté où cela penche... Alors qu'avec ce vélo, il faudrait faire l'inverse... Mais nous avons eu de
bonnes crises de rigolades.
Le soir, retour au gîte pour le repas de gala. Tout le monde savoure cette soirée, car nous
savons que c'est la dernière et que nous serons obligés d'attendre un an pour revoir certains.
L'année prochaine, cela se passera dans le ch'nord. De grands moments en perspectives.
Texte et photos : Wilfried Sabiron
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