Tout a commencé un jour de décembre 2007 quand Jean-Paul Ladégaillerie m'a contacté par courriel. La teneur du message était de connaître ma réponse quant à l'exposition de ma Simca 1000 Rallye 3 pour cette manifestation très Parisienne qu'est le salon Rétromobile.

Jean-Paul est un malin, et connaissant ma passion il savait déjà la réponse, qui fut rapide. Bien sûr que je voulais présenter ma 1000 Rallye, heureux de savoir que pour une fois les 1000 Rallye allaient être à la fête. Alors banco, je saute, j'y vais. Et me voilà lancé dans une nouvelle aventure. Il était évident que je devais aussi faire acte de présence.

Une fois le téléphone raccroché, je me rends compte que je travaille pendant cette semaine, alors il va falloir négocier avec le boss, de plus, la belle va devoir faire une petite cure de jouvence. Et c'est parti, je m'arrange pour avoir le plus de liberté possible et être le plus possible présent sur le salon. Tout s'organise comme je veux, et le jour fatidique arrive à grand pas.

Désillusion, mon ami André Roux ne sera pas du voyage, les prix astronomiques demandés par l'organisation du salon font que le Club Simca France, par l'intermédiaire d'1Eacute;rick le Bihan, n'accepte pas la proposition de prix pour une superficie de 40 m². Le club se rabat sur un stand plus petit, une seule 1000 Rallye sera exposée. Dommage, la saga des Simca 1000 Rallye 2 aurait eu plus d'impact avec la superbe 1000 Basty de Dédé Roux.

Prise de contact avec Jean-François Berthe, demande de l'heure de rendez-vous pour apporter la Rallye 3, et derniers préparatifs avec mon ami Willy pour la mettre sur la remorque. Voilà qu'il pleut, je vais me laver les mains pour partir, et ma petite chatte Canelle me fait le plaisir de dessiner les empreintes de ses papattes mouillée sur la carrosserie. Grrrrr.

Bon on est partis, 18 h 30 embouteillages sur la Francillienne, « on se demande où ils vont tous à cette heure là ? »

Petits signes amicaux sur le chemin, et au bout d'une bonne heure et demi, arrivée à la porte de Versailles. Il y a des camions et des voitures de collection partout. Le RDV avec Jean-François est bon, on descend la voiture du plateau et c'est la rentrée dans le salon.

La décoration est orange, il faut monter la voiture sur le stand, celui ci n'est pas encore installé. Une petite marche, un petit « burn » en marche arrière, et la voiture est installée.

Jean-François aidé de Jean-Paul, d'Alain Orain et d'Érick Le Bihan ont installé le stand le lendemain.

Vendredi matin début du salon, du monde partout, je ne sais plus où donner de la tête et les questions fusent de tous les cotés, même en Anglais et en Espagnol, Jean-Paul arrive avec des nouvelles affiches :
« qui a dit que tous les bolides Français étaient Bleus ? »
Il faut savoir qu'on est installé juste en face du préparateur Alpine et R8 G Colombo. Un peu de provocation pour une fois que l'on peut. Les heures passent à une vitesse vertigineuse, même pas le temps de manger et d'aller voir les autres stands. La soirée se termine demain commence le premier week-end, il va falloir tenir sur la durée.

Le soir en rentrant, petit moment d'inattention, et sourire : vous êtes pris en photo par le ministère de l'intérieur. Bilan 125 km/h au lieu de 110 km/h, est ce que j'envoie la note au Club Simca France ? Bon je suis grand seigneur, j'accepte la sentence : 45 euros et un point de moins sur le permis.

Le lendemain c'est reparti, un peu moins de monde que le premier jour, on peut souffler. Je rencontre Gérard Magro sur le stand de la FFSA, il expose son superbe CG barquette 548 (ex Ruggeri). On taille une bonne bavette et voilà que se présente Maurice Gelin l'ex coéquipier de Bernard Fiorentino avec Fréquelin à la retraite. Et Maurice avec ses yeux pétillant de malice nous raconte ses exploits avec l'ami Fio Fio. Séquence nostalgie, toute une époque !
J'ai le plaisir de voir notre ami Denis Vroum Morand. Depuis qu'il est dans l'Est de la France on ne se voit plus beaucoup !

Le dimanche se passe à merveille avec les autres animateurs et webmaîtres sur le stand. Déjà les premières photos du salon sont mises en ligne. Je rencontre des assidus du site sur les 1000 Rallye. Jean-François Gaubert, François Rousseau ancien du SRT Asnières et vainqueur avec une Rallye 3 de la classe 1300 Groupe 1 au Monte-Carlo 1978 et 1979. C'est drôle comme les personnes qui ont fait des exploits sont toujours aussi simples et discrètes.
Une visite de Roland Suaudeau et de sa compagne, qui ont décidé de venir nous dire un petit coucou.

C'est aussi le défilé des anciens du SRT qui sont tout heureux de voir ou revoir une Rallye 3.
J'essuie des attaques marchandes, des propositions d'achat de ma voiture. Mon œil ! elle n'est pas à vendre, je la garde rien que pour moi ! t'avais qu'a t'en occuper avant, il n'y en a eu que 1003 et il en reste environ 250 possibles.

Lundi retour au boulot, je n'ai pas envie de travailler, j'ai la tête pleine d'histoires. Je prends le téléphone pour donner rendez-vous aux anciens du SRT vendredi au pot de l'amitié. Vivement mercredi.
Mercredi arrive, on repart au salon, il me semble que ça va être une journée calme. Arrivée sur le salon, visite des stands avec « moostique ». On prend un peu de bon temps pour parler avec Hugues Chaussin l'auteur des Fabuleuse Simca 1000 Rallye, possesseur lui-même d'une Rallye 3 en cours de restauration.

Retour sur le stand, et une personne me questionne sur les pipes d'admission Barraquet, son visage me dit quelque chose, la discussion s'engage sur les Rallye 3, il me dit qu'il y en a eu une grise avec des sièges en velours. Tu me prends pour qui, moi l'historien des Simca 1000 Rallye 3, mais son visage me dit quelque chose. Alors je me lance
« Vous ne seriez pas Bernard Fiorentino par hasard ? »
« Eh bien oui, c'est moi ! »
Je reste sur les fesses, je venais d'écrire un article retraçant sa carrière sur le site des 1000 Rallye. On reste une bonne heure ensemble à parler, on décide de se revoir. Il a tellement de choses à nous raconter. Moi qui désirais le rencontrer depuis 1978. Il m'a fallu les trente ans.
Il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas !

Vendredi, c'est la nocturne, avec l'invitation du Club Simca France. J'ai contacté quelques anciennes gloires du SRT : Jean-Luc Delort, Jean-Olivier Rousseau, Pascal Hosotte, Gilles Jadot, Jean-Michel Lanternier. Et puis on a la visite de Gilles Michaud, son nom ne vous dit pas grand chose, mais c'est lui qui a dessiné et élaboré la Boîte 5 vitesses Bouhier Lamé.
Pendant deux heures les anecdotes fusent de toutes part, je suis heureux parce que grâce au club Simca France on a pu faire se rencontrer des personnes qui ne s'étaient pas vues depuis si longtemps.

18 h 00 était annoncée la visite de Bruno Saby. Il a tenu parole, il est venu simplement sur le stand avec son éternel sourire. Il nous a parlé de ses débuts sur la Simca 1200 S, comment il a réussit à faire créer, à l'époque, la classe 1300 en groupe 3 pour faire apparaître sa Simca 1200 S sur les classements. Il ne pouvait se battre à armes égales avec les Berlinettes Alpine 1600.

Le samedi, moins de monde, le salon me semble avoir eu moins de visiteurs que les autres années. On en profite pour prendre quelques adresses et numéros de téléphone. J'ai le plaisir grâce à Alain Orain de rencontrer le plus jeune possesseur d'une Simca 1000 Rallye 3, 18 ans.
Dimanche dernière journée, nous arrivons un peu tard. Le soir il va falloir démonter et sortir la belle.

19 h 30 branle-bas de combat tout le monde range, avec Jean-Paul on décide de sortir la voiture tout de suite et de porter le moteur Barraquet de la CAAPY. La voiture est poussée vers la porte. Horreur, je n'ai plus de frein, une fuite à l'étrier arrière gauche. Je n'ai pas pris la remorque. Jean-Paul décide d'aller chercher chez lui le petit matériel d'assistance. On se met à l'écart et comme sur les circuits avant la pré grille, on fait une purge totale. Tout revient dans l'ordre. Jean-Paul est mort de rire et moi je suis fatigué, mais heureux de pouvoir rentrer avec la Rallye 3. Je ne me voyais pas redescendre chez moi, chercher la remorque et repartir sur Paris pour récupérer ma voiture.

Retour à la maison 22 h 00, la voiture regagne son garage, la bâche est mise, tout le monde au dodo, demain on revient sur terre.

Je voudrais remercier tous les acteurs du Club Simca France ainsi que Boris Rochelle et son équipe (lettrage et repro) pour cette superbe semaine et je vous dis à bientôt pour les 40 ans de la Simca 1000 Rallye 3 (février 2018).
Michel Martinucci
Adhérent CSF n^o 1912
Webmaster du site sur les 1000 Rallye (Page des liens)



Guy, Viviane et puis tout le monde, (par courriel)

À Rétromobile le dernier dimanche, j'ai vu de tout près les deux Matra 640 & 650 reconstruites par EPAF (En démonstration. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH le chant du V12 quelle musique, quel concerto. Dommage que les lignes droites étaient trop courtes pour entendre le feulement rageur de ce fabuleux moteur.

La 640 elle, reconstruite sur base de photos, de plans et de morceaux restant de l'envolée d'époque d'Henri Pescarolo dans les Hunaudières par les sorciers d'EPAF anciens de Matra de l'époque n'a pas voulu s'envoler entre les palais. Pourtant elle roule ! C'est Pescarolo lui-même qui l'a reconduite le premier sur un aéroport !

Les suspensions ont cependant été ré étudiées par les ingénieurs avec les techniques d'aujourd'hui.

Aah la passion. Merci les gars :

Texte et photos : Francis Cruls adhérent n^o 941