Cette année, pas de « gros coup » en vue, comme notre pharaonique plateau de 2009 : à la réunion des cadres, Érick Le Bihan l'a dit :
« Cooooooool ! Le même emplacement, la même équipe aux pièces, la même équipe sur le stand de présentation et un décor léger ».
Après tout, on ne change pas une équipe qui gagne !
« - Et le thème ?
- On va jouer la dualité avec deux voitures, l'une en épave, l'autre restaurée. Les Simca 6 de Christophe Burbot et de Rémy Forget feront parfaitement l'affaire !
- Et côté décor ?
- Ah, là, on va faire light mais sympa : pas de grosses préparation : un poulailler d'un côté, de l'autre, le garage du collectionneur...
- Et chacun amène des objets correspondant au thème, comme d'habitude ?
- Oui, un stand vite monté, sans grosse structure ! »

Et voilà, que du léger, à la base, sauf qu'évidement, le poulailler recevrait de vraies poules : ce sera la deuxième fois que nous offriront des vacances à celles de Pierre Mansard, après le « Mexique ».
Et puis, juste une petite sujétion : les Simca 6 doivent venir par plateau... L'année dernière « Tots » avait été invité à exposer sa Chambord, cette année, il est déclaré volontaire pour tracter le plateau de la Simca 6 épave, et tant qu'il est là, transporter les pièces !
Pour ma part, j'ai la boutique, les vitrines, le matériel de présentation : c'est fou tout ce qui peut entrer dans une 1510 ! Ah oui, des bidons, un téléphone de voie, un disjoncteur industriel et d'autres choses du même acabit (du binz quoi) pour compléter la déco...
Et comme « on fait léger », installation le vendredi au lieu des jeudi et vendredi habituels.

5 h du mat, j'ai des frissons... Tout paré, je pars de chez moi... En route, direction Le Bourget, y'avait toujooours le même air à la radio ! La place passager est relativement dégagée, ce qui me permet de pouvoir passer la 5^e : ça n'a pas toujours été le cas. Sur l'A1, je double l'une des Simca 6 sur plateau : « Tots » est dans les temps !
Parc des Expos 6 h, le binz habituel, encore : embouteillage devant la grille, et comme d'habitude, les vigiles semblent faire le concours du plus... obtus... Christophe Grassin (« Tots » pour les intimes) est dans la file, un peu derrière. Premier bug : pour ouvrir les grilles, tout le monde doit reculer, car personne n'a semble t-il eu l'idée de faire une grille coulissante !
Après, naviguer dans ce dédale de barrières est une habitude et je trouve vite fait notre emplacement, vu que c'est le même que l'année d'avant ! Déchargement du plateau : expédié. Déchargement de la 1510 : fait. Déchargement de l'utilitaire d'Érick, en cours... Il reste à prendre ses marques, monter le décor, placer les voitures, monter les vitrines (sans rien casser), installer l'éclairage et rendre tout ça présentable et même beau ! Le soir : mission accomplie ! Retour demain, frais et de bonne humeur si possible.

Samedi, 8 h, ça commence bien, encore : ou le vigile fait exprès, ou il a été lobotomisé : impossible de lui faire comprendre qu'un exposant peut venir avec une voiture de collection !!! Donc : « le parking collection ouvre à 9 h, vous n'avez pas le carton parking exposant, vous allez donc au parking payant ». Je ne dit rien et lui roule presque sur les pieds : c'est curieux chez les vigiles ce besoin de faire des phrases... Lorsque je longe le parking collection, j'écarte une barrière et mets ma 1510 juste en face de mon entrée favorite : la rangée Simca/Talbot sera là : « C'est moi qui l'ai faite ! ».
Après ça, installer le stand en boutique et voir que les autres du Club ont eu le même souci à l'entrée. Après l'ouverture, c'est sympa de retrouver les membres pour évoquer Bastogne ! Mais, obligation de tout exposant, sourire, tenir, se farcir une quantité de blaireaux qui savent mieux que vous ce qu'il y a sur votre stand ou négocient les prix, tout en disant haut et fort « hors de question d'adhérer au Club Simca, mais vous me faites le tarif membre ! » Il y a les réflexions du genre « Le Club Simca, c'est pas un club d'Aronde ?? » ou encore « Oh, une Fiat Topolino » émanant d'individus un peu rustiques, le genre agricole...
Dans la matinée, nous avons la joie de revoir nos amis Tchèques qui, s'ils viennent de loin, sont battus par M. Christian Gallet de Saint-Aurin venu de Martinique !
12 h, l'heure de l'apéritif, mais c'est le « coup de feu » sur les pièces, et les renforts (avec la table surtout !) n'arrivent qu'après...
19 h, l'heure de fermeture : comme tous les ans, c'est là aussi que se retrouvent les exposants, encore... On écoute poliment le discours de M. Levasseur en louchant sur les petits fours, encore...
Puis la traditionnelle remise des prix du Concours de stand auquel on ne participe pas (souvenez vous « on fait léger ! ») et l'on écoute les satisfecit, encore...
Et, à notre grande surprise, nous avons le 1^er prix, encore...
Ben, on est très fiers, encore !! Puis les félicitations, les petits fours, le kir, puis le jus d'orange (y'en a aussi !) : y'a quand même tout Paris à traverser n'est-ce pas !

Dimanche, 8 h, ça continue bien : le vigile fait vraiment exprès et a été lobotomisé. Même méthode, seulement sur ce coup, avec la cadence d'entrée, je ne peux que suivre le mouvement et passer par le parking exposant pour rejoindre le parking collection : très, mais très grave erreur ! Le parking collection est rendu « étanche » et seuls ceux qui passent (après l'ouverture à 9 h) par les guichets « drive in » et se sont acquittés du droit d'entrée peuvent y accéder : comment ça les exposants roulent aussi en voiture de collection ? Le ton monte, le vigile est inflexible, je fais appeler son supérieur, même son de cloche (fêlée). Je demande à ce que l'on appelle M. Levasseur, mais visiblement, ils ne connaissent pas ! Je laisse donc la Talbot au milieu, devant le vigile, (comme ça elle sera bien gardée !) et vais au commissariat central qui a beaucoup de choses à gérer, et là, je ne suis pas forcément très poli avec notre hôte, mais ces vigiles savent vous pourrir votre entrain ! Finalement, j'entends des échanges assez vifs dans les radios car « Automédon » ne contrôle pas les vigiles « Parc des Expos » dont le seul but est d'envoyer le plus de monde possible vers les parkings payants : en fait, on ne devrait jamais se fâcher ! De retour à ma 1510, je vois que Mme. Levasseur, fort courroucée, est elle-même aux prises avec les vigiles et qu'un bel embouteillage est derrière ma 1510 pour le même motif, ou pas... Les vigiles appliquent leurs ordres à la lettre et ne comprennent toujours rien à la situation qui empire, mais, bizarrement, on me prie de passer vite, pour débloquer le passage et miracle : la grille s'ouvre !
En passant, j'en profite pour passer une bonne soufflante aux vigiles : je vous dis pas que c'est pas injuste, je vous dis que ça soulage.
Le dimanche est plus calme côté ventes et visite des membres, plus chargé sur les visiteurs lambda, et comme tous les dimanches d'Automédon, beaucoup des autres exposants viennent nous adresser leurs félicitations !

Texte : Jean-François Berthe