Après trois jours de salon, inutile de dire que l'équipe Rhône-Alpes est bien contente de
pouvoir souffler un peu car si l'on ne voudrait rater pour rien au monde ce grand salon lyonnais, il faut dire que c'est
toujours un week-end un peu éprouvant, ne consistant pas à se mettre simplement les pieds sous la table et
à ripailler, contrairement à l'image que l'on peut avoir de la joyeuse et nombreuse équipe... Le
montage du stand le vendredi matin est une course pour être prêt pour l'ouverture au public dès
17 h 00 (avec nocturne le vendredi), surtout si l'on a une mise en scène à présenter. Et
encore, ne parlons pas des jours qui précèdent, voir des semaines lorsqu'une décoration
particulière a été décidée.
La décoration et la mise en valeur des autos, avec si possible le plus d'originalité, est
toujours un casse-tête pour tous les clubs et les Simca n'y coupent pas. Doit-on simplement aligner les autos,
faire une décoration un peu travaillée ou aller jusqu'à se déguiser et faire du spectacle.
Avouons-le, ce dernier pas n'a pas encore été franchi mais je ne désespère pas de
réussir à regrouper quelques malades comme moi pour enfin attirer et amuser le public. À l'instar
de ce qui se fait à Reims... Encore plus de boulot à prévoir des mois en amont, ça ne
s'improvise pas !
Pour cette édition, les cerveaux n'ont pas eu le temps de cogiter ou alors ont avancé des
idées irréalisables dans le peu de temps qui nous restait. J'aurais bien vu des parodies de films mais
avec des « yaka », on ne va pas bien loin, surtout avec un emploi du temps surchargé dans
les mois qui précèdent. Bref, l'idée retenue a été sur le thème Sport,
finalement réduite à une présentation d'une 1000 rallye sur une moquette à damiers aux
côtés d'autres modèles de la marque.
Comme chaque année, les clubs Simca et Matra étaient regroupés : Club Simca Bertone,
Club Vedette et Club Matra BMR en l'absence du club Matra Passion. Un bel éventail des modèles des deux
marques, forcément incomplet vu la place limitée mise à notre disposition, avec l'Aronde Grand
Large de Martine Poisson, la 1100 Wind (réplique) de Guy Peyrol, la 1100 verte d'Arnaud Pradal et la Rallye
d'Alain Proton, aux côtés des 1200 S, Muréna, 530, break Marly et Ford Vedette. Rien que de beaux
modèles. Rêvons de pouvoir disposer une année d'un espace encore plus vaste pour faire une
exposition la plus complète possible. Nous avons essayé vainement, mais un peu tardivement il faut le
dire, de trouver une belle Rancho à exposer pour fêter ses 30 ans (sur le stand BMR) mais l'oiseau rare n'a
pu être déniché, les propriétaires ne répondant pas à notre appel ou ayant des
ennuis mécaniques avec leur monture.
Pendant trois jours, bien que placés au fond d'un vaste hall, à l'opposé de
l'entrée, nous avons accueilli de nombreux visiteurs. Probablement moins, il est vrai, qu'en 2006 où nous
étions à proximité du hall d'entrée. La boutique a néanmoins bien tourné et
Cécilia n'en a pas décollé, trois jours sans boire, sans manger et sans dormir (enfin, presque).
Où s'arrêtera-t-elle ?
Pendant tout le weekend, les vidéos du rassemblement d'Anse et de rallyes historiques, où des
Simca prenaient part, ont été diffusées, pour le plus grand bonheur de groupes de spectateurs qui
se délectaient des sorties de route des uns et des autres.
Mais le salon n'est pas uniquement celui des clubs, c'est aussi celui des professionnels de la vente de
pièces détachées. On trouve tout et rien, comme toujours, jamais ce qu'on veut et certainement pas
à des prix corrects, sauf exception. Le moindre boulon rouillé vaut des millions, c'est normal, c'est
collection et il faut bien rentabiliser le prix du m2
qui n'est pas donné. Et puis il doit bien y avoir des visiteurs aux poches pleines prêts à
investir en fermant les yeux ! Autant dire que je ne suis pas rentré dans le jeu et que je suis reparti les
mains quasi-vides, me contentant d'un flacon pour nettoyer le simili des sièges et d'une publicité sur la
Rancho que je n'avais pas. Il n'y a guère que les professionnels ayant pignon sur rue toute l'année, avec
un catalogue et des prix, chez qui il n'y a pas de mauvaise surprise. Pour les autres, valses des étiquettes
à tout va. Je sais que je dresse un tableau un peu noir mais très proche de la réalité, les
impressions recueillies auprès d'autres amateurs reflétant cette constatation. Lyon se transformerait-il
en Rétromobile ?
Il nous reste heureusement la convivialité, de belles mises en scène parfois, une animation
musicale dansante tournant de club en club, des tablées de simcaistes gigantesques... Le stand a
été démonté le dimanche soir en deux temps trois mouvements et on peut annoncer, je pense,
que le bilan a heureusement été positif. Il n'y a plus qu'à se préparer la prochaine
édition mais prenons un peu le temps de souffler d'abord...
Texte : Bruno Lacoste
Photos : Jean-Paul Poncet
Une petite anecdocte pour terminer, histoire de voir que le monde est vraiment petit finalement... Je
discutais tranquillement avec l'un des membres du Club Vedette, assis à l'arrière du petit camion
emprunté, une fois de plus, à l'Opéra de Lyon... Il me disait alors, que parmi leur club, peu de
gens étaient encore en activité et pouvaient ainsi apporter du matériel. Seul lui pouvait
éventuellement emprunter un corbillard... À ces mots un de ses collègues m'apprend qu'il est
croque-mort... « Quelle coïncidence, lui dis-je, je travaille dans une mairie à l'état
civil et suis plus particulièrement chargée des déclarations de décès... »
Et là, il me dit « T'es la Cécilia de la Mairie du 3 ??? » « Ben
oui... !! »
Et là, on se rend compte qu'on se parle au téléphone presque tous les jours depuis
bientôt quatre mois... !
Quand je vous disais que le monde était tout petit !
Cécilia
Ps : un grand merci à tous les bénévoles de tous les clubs présents qui, une
fois de plus, ont donné leur temps sans compter... et à Jacqueline, Gégé et Michaël...
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