Cette fois, j'y étais ! Normal, cette sortie avait lieu un dimanche ! Plusieurs convois au
départ de la Savoie, de Crémieu et de la Tour du Pin se sont retrouvés pour la visite d'un ancien
important site industriel de l'Ain, les soieries Bonnet à Jujurieux. Et c'est une dizaine de voitures et une
trentaine de participants qui se sont embarqués dans un voyage à travers notre passé industriel.
La Maison Bonnet a été créée en 1810 à Lyon et a ensuite
émigré à Jujurieux dans l'Ain en 1835 à la mort de son créateur, Claude Joseph
Bonnet. En 1867, elle employait 2 600 personnes sur les deux sites. La Fabrique a développé sur son site
industriel plusieurs bâtiments annexes permettant de surveiller les employés, notamment les jeunes
filles... Il y avait ainsi un économat, une infirmerie, une crèche, une chapelle et surtout un internat
pour les 600 jeunes filles pensionnaires, surveillées par les religieuses de l'ordre de Saint-Joseph.
L'entreprise avait également mis en place le travail à domicile, puisqu'un certain nombre de ses
ouvrières travaillaient à domicile sur des « petits » métiers à
tisser.
L'usine a définitivement fermé ses portes en 2001. Aujourd'hui une partie des bâtiments
appartient au Conseil Général de l'Ain qui fait vivre le musée. Il tente également de faire
l'inventaire et de mettre en valeur l'énorme collection d'échantillons et de cartons à tisser,
à ce jour, plusieurs milliers de documents à préserver !
Nous avons ainsi découvert une partie des anciens bâtiments, les métiers à tisser,
quelques échantillons de tissus ; nous avons appris comment passer du vers à soie à des tissus
de toute beauté, notamment la soie noire qui a fait la réputation des Soieries Bonnet, puisqu'ils avaient
découvert un procédé de teinture qui fait que le noir ne s'altère pas dans le temps. La
dernière partie de l'exposition nous a emmenés au XIXe siècle, pour voir comment
vivaient les ouvriers. Nous avons ainsi découvert que les jeunes filles du pensionnat apprenaient à
être de bonnes épouses et de bonnes mères à travers les cours de cuisine, de
puériculture, de couture... Nous avons vu les menus de cantine de l'époque, les fiches de paies, les
permissions de sorties... bref, tout le paternalisme industriel mis en place au sein de l'entreprise.
Nous avons aussi pu admirer de magnifiques habits d'époque, d'une telle fraîcheur, qu'on aurait
pu les croire fabriqués hier et non pas au XIXe siècle, notamment ces fameuses soies
noires, avec ou sans motifs.
Ensuite, petit tour oblige par la Boutique, surtout en ce jour de Fête des Mères... Ça a
sauvé la mise à quelques-uns !
Malheureusement, la météo n'a pas été de notre côté. En effet,
quelques gouttes de pluie ont commencé à nous tomber dessus quand nous sommes sortis de la boutique...
pour se transformer quelques instants plus tard, bien sûr au moment du pique-nique, en trombes d'eau !
Raté pour le pique-nique au bord du lac !
Désespérés, nous avons fini dans la mini- zone industrielle de Poncin pour piqueniquer
sous l'auvent d'un magasin de fromages ! Et notre surprise a été de voir sortir du garage juste en face,
une superbe Simca 1100 Ti, venu nous rejoindre pour boire un café et faire des petites photos avec nous !
Nous étions en face du garage de Frédéric Laurens, grand amateur de Simca, et plus
particulièrement de 1100 et ancien adhérent du Club, avec qui nous avons repris contact avec plaisir.
L'après-midi s'est passé tranquillement sous cet abri de fortune, en bavardage, papotage,
siestage... Certains ont profité de l'ouverture de la cave à côté pour aller faire quelques
emplettes de pétillant local !
Ce fut, malgré tout, une belle sortie, avec de nouveaux adhérents qui participaient à
leur première, mais pas dernière, sortie avec nous.
Texte et photos : Cécilia AUNEAU et Jean-Paul PONCET
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