Un joli programme, un temps estival et décoiffant, une fine équipe, tous les ingrédients
d'une recette parfaite ! Les « simcaïstes » rhônalpins ont été au rendez- vous
pour prendre d'assaut le Mont Cenis. Les voitures sont-elles prêtes ? Le café n'est-il pas trop
chaud ? Les viennoiseries sont-elles assez grosses ? De bon matin, il faut bien entourer cette petite troupe
et Christine est aux petits soins. Enfin tous montent dans les autos, le convoi s'élance sur les routes des
vignes (Chignin), puis la montagne approche doucement... Le convoi fait des pauses pour élargir le groupe, faire
boire les chiens, mais aussi un petit jus de fruit pour nous, les coéquipières. Nous sommes mises à
contribution, il faut suivre l'itinéraire imprimé par Christine et Alain.
Mais, en réalité, tout le monde se suit gentiment avec des « stops » sur les
parkings dès qu'il manque une voiture dans le rétroviseur.
Nous arrivons très en retard au point de rendez-vous mais rien n'arrête Bruno qui passe
très vite et qui poursuit sa route sans nous voir... Vite le téléphone, il doit faire demi-tour,
mais non, le téléphone est éteint, donc impossible de récupérer la Rancho.
Après plusieurs kilomètres aller-retour, le voilà garé à la suite de notre fine
équipe : une bonne dizaine de voitures, des Simca 1000 Rallye ou non, deux V8, une 1301 et
une 1100, des Talbot comme une 1510, Samba, Tagora. Après un déjeuner sur l'herbe, nous
avançons tels des hussards à la découverte d'une redoute (un fort construit par les rois du royaume
de Piémont Sardaigne), la guide est très vivante, nous nous prenons pour des soldats de cette garnison
mais il faut repartir !
Le col est là, nous sommes prêts pour la grimpette. Auparavant, les V8, la Chambord de
Jean-Hubert et la Régence de Gérard doivent assurer en carburant un complément à la
station-service locale. Mauvaise idée, la Chambord refuse de repartir ! Tous se placent devant le capot pour
des incantations magiques et hop, elle accepte le deal, la voiture grimpera jusqu'au refuge pour notre plus grande joie.
Mais c'est au tour de celle de Gérard de faire des caprices, elle refuse un régime aussi difficile,
certaines pentes sont à 9 %, elle stoppe ! Après une nouvelle incantation et un petit tour de
magie, elle repart... Nous voilà au sommet du col, les deux V8 en plein sprint sur la dernière ligne
droite. Sifflements des marmottes… Stop pour une brève mais très riche présentation
historique des lieux. Gérard Langlois, heureux chauffeur d'une Samba sympa, est un historien amateur de la
région, il passionne son auditoire. Les informations sur la frontière franco-italienne datent de
plusieurs siècles et se poursuivent jusqu'à aujourd'hui ! Les constructions militaires (blocus,
forts...) sont parsemées sur tout le plateau.
La vue est magnifique sur un lac artificiel, trop dangereux pour la baignade et en plus, les marmottes nous
surveillent, elles sont partout et ne sont pas farouches. Le gîte est là, après une installation bon
enfant, nous investissons la salle pour un repas copieux et bien arrosé, le génépi local a fort bon
goût ! Chacun regagne sa couche.
Une nuit calme sans ronflement, Alain Proton a tout prévu, des bouchons d'oreilles pour tous,
cachés dans le coffre de la 1301 ! Dimanche, une toute petite pluie pour baptiser nos autos ! Roger et
Marie partis en amoureux dans le petit hôtel du plateau retrouvent la troupe pour les aventures de la
journée. Visite de musée, « raid » sur les chemins du barrage, visite d'un village
oublié, pique-nique abrité du vent sur un parking un peu triste où nous devenons l'animation de la
frontière italienne. Eh oui, sans le savoir, nous avons mis nos roues en Italie, c'est dans le café que
nous comprenons, ils parlent tous italien ! (NDLR : en fait, nous étions toujours en France mais le
café était tenu par des Italiens depuis des lustres).
Il est tard et chacun pense au retour. Les kilomètres aller doivent être avalés pour le
retour. Les Champsaurin en Simca 1000 Rallye vont tester les routes italiennes et nous promettent de délicieux
récits lors de nos prochaines rencontres. Odile et Philippe, fidèles, reviendront voir les Savoyards.
Jean-Louis doit faire une course au village en bas du col, il part en tête de convoi, point de rendez-vous devant
la poste. Figaro, le chien, installé tel un prince à l'arrière, guide ses maîtres, il est
devenu la mascotte du groupe.
La voiture des Blandin, la 1510 n'est plus là ! Mais où sont-ils ? Encore une fois le
groupe se sépare pour mieux se retrouver ! Philippe est parti trouver une position stratégique pour
photographier toutes les voitures en pleine accélération. Ouf, pas de voiture perdue, pas de panne, une
dernière visite d'un fort et la route du retour est laissée libre à chacun. Cependant, tous ont
déjà promis de se revoir et l'espoir de nouvelles balades est déjà programmé dans les
moteurs de nos autos préférées.
Texte et photos : Nathalie Chaffard
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