Si les pur-sang revêtaient un caractère spectaculaire auprès du public et des amateurs de
grande vitesse, il n'est pas exagéré de prétendre que l'entretien des moteurs gonfl és est
onéreux, par les soins attentifs qu'ils nécessitent sans cesse.
En conséquence, plus que jamais 1'usager s'efforce de résoudre le difficile problème de
faire du sport avec le matériel de tous les jours. D'où le développement de la formule sport
tourisme.
L'heureuse évolution de cette formule est assurée par la conversion des moteurs d'automobiles en
moteurs marins.
Parmi tous les moteurs d'automobile français et étrangers, le Simca 1221 retient
particulièrement 1'attention des transformateurs.
En raison de :
- son rapport puissance poids,
- son encombrement réduit,
- sa faible consommation,
- sa robustesse et sa souplesse, justifiées par le succès de 1'Aronde.
En effet le poids, la puissance et l'encombrement jouent un rôle important plus encore sur l'eau que sur
la route, et il serait dangereux de négliger ces facteurs d'échec ou de succès.
Développant 48 ch, le Simca Flash par exemple, permet d'atteindre 60 km/h tout en ne
consommant que 9 litres a 1'heure, en régime normal. De plus, le moteur Simca étant strictement de
série, il va sans dire que son entretien est facile.
Sa conversion en moteur marin exige certaines transformations dont voici les principales :
- refroidissement du moteur par circulation d'eau à 1'aide d'une pompe centrifuge
- refroidissement de la culasse et des cylindres effectué par échangeur de température,
afin d'éviter la corrosion par l'eau de mer
- refroidissement du carter d'huile (contenance 5 litres) par circulation d'eau
- refroidissement de l'échappement effectué par eau.
Ce moteur est actuellement monté sur le runabout « Star » construit par
Léon Rousset.
La longueur de ce bateau est de 4,10 m, sa largeur de 1,45 m et le creux de 0,12 m. Tout
équipe, il pèse 350 kg.
Le « Star » type parfait pour le tourisme et le sport, peut tirer deux skieurs
grâce à la nervosité de son moteur Simca. En outre, il est facilement transportable sur une remorque
légère, tractée par une voiture de petite cylindrée par exemple. La vitesse en palier peut
atteindre alors 90 à 1'heure.
Son prix, de 150 000 francs environ, n'est pas plus élevé que celui d'un bateau à
moteur hors-bord.
Soulignons que le « Star » (qui va entrer prochainement en série) a
remporté les championnats de France et les 6 Heures de Paris de la dernière saison. Cette
année à Monaco, il s'est classé victorieusement.
Quand on connaît le palmarès élogieux de Léon Roussel, dix fois champion de France,
deux fois champion d'Europe et plusieurs fois recordman du monde en hors-bord, on s'étonne devant la sagesse
soudaine de ce fanatique de la vitesse. Cette philosophie émane tout simplement de trente-cinq années
d'expérience dont le champion Léon Rousset devenu secrétaire général de la
Fédération Motonautique, président du Yacht-club de 1'Île-de-France et délègue
technique de l'Union Internationale Motonautique, veut faire bénéficier les usagers épris de sport
et de tourisme.
Tout en appréciant les plaisirs des rivières, des lacs et de mer, les usagers, convertis a cette
formule populaire et économique peuvent néanmoins, s'ils le veulent participer a des épreuves
sportives internationales, en c1asse 02. Sans faire subir d'améliorations coûteuses à leur bateau,
et encore moins à leur moteur Simca qui doit être strictement de série.
Remerciements à Henry-Jacques Pechdimaldjian, président du Cercle du Motonautisme Classique,
pour tous ces documents. Et à Boris Rochelle pour le prêt du canot Seyler.
Le document complet (en accès adhérents)
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